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C’est génial ici, et là aussi. Qu’est-ce qu’il y a au milieu ? Les Kouriles sont un des endroits les plus difficiles de notre planète pour organiser ce genre d’opération. De notre chalet jusqu’aux Kouriles, il y a dans les kilomètres, donc environ une heure de vol, peut-être minutes. Mais ensuite, de là à cette île, c’est une heure de plus. Et pour une partie du vol, on est en plein océan. C’est une mission de ouf. “Mission de ouf.” Le mot est juste. C’est le bon mot. La météo peut changer très vite, il faut avoir de la chance pour tout. Espérons qu’on aura un temps parfait. La météo a été super au Kamchatka. Moins degrés, degrés le lendemain. Voilà les prévisions de mercredi. Jeudi et vendredi, il y a une possibilité. La météo a été assez désagréable. Quand on est dans un chalet à attendre la bonne météo, on peut perdre un peu le sens commun. SEMAINES PLUS TARD Je ne sais pas, on est jeux on est là jeux On est dedans. On laisse un optimisme aveugle jeux diriger notre destinée. On a des nouvelles. Les prévisions montrent un gros anticyclone. Ce sont les Kouriles. Internet dit une semaine de beau temps. Classique ! Un grand classique du Kamchatka ! La météo va être bonne pendant très peu de temps, et on a enfin décidé d’en profiter et de partir vers le sud. Il y a eu tellement d’attente, d’émotion et d’énergie. On s’est tous dit : “Enfin, ça y est !” On va aux Kouriles ! À mi-chemin il y a une ligne de vagues de mètres là où le Pacifique et la mer d’Okhotsk se rencontrent. Voir cette énergie se déplacer sur la planète, c’est puissant. LES ÎLES KOURILES Non ! C’est défendu de faire des photos ici. Personne ne sait ce qui se passe. On peut pas sortir de l’hélico. Voilà ce qui se passe. Le souci c’est la bureaucratie. On a tous les papiers qu’il faut. L’armée nous a donné l’autorisation, mais ici c’est une autre branche de l’armée, et ils ne nous laissent pas passer. Ils nous retiennent ici. Ils nous retiennent ! On est bloqués depuis six heures, mais on essaie juste de partir d’ici. On est à deux heures de la maison et il reste deux heures et demie de jour, donc jeux On essaie de ne pas devenir dingues. On est arrivés aux îles Kouriles On avait de grands espoirs Mais ils ne nous ont pas laissé passer Est-ce qu’on va pouvoir rider ? Je ne sais pas Ce matin On pensait rider de la poudreuse Maintenant on est des prisonniers de guerre bloqués ici Qu’est-ce qui se passe ? On court. Ouais ? C’est pour vous. Vous tous. On ne peut pas rider ici, mais au moins, ces gamins, eux ils peuvent. Comme ça, on leur laisse un petit quelque chose de nous. Oh, j’y crois pas ! C’est fou de voir qu’on fait du snowboard ici. Au revoir ! Au revoir ! Ça fait vraiment mal. J’ai passé deux ans à planifier ce voyage. Et on se fait refouler. Quand les choses ne marchent pas, ça me pousse à comprendre pourquoi. Je creuse plus profondément pour trouver la vérité. L’Alaska, c’est l’endroit où on a l’impression d’être en décalage avec le terrain physique. L’Alaska ça te met vraiment face à toi-même, Ça va aussi loin que tu peux vouloir aller.



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